Skoda utilise le « Magic Eye » sur la chaîne de montage des Enyaq iV et Octavia.
© Skoda
Le constructeur tchèque utilise la reconnaissance d'images basée sur l'intelligence artificielle afin d’identifier plus rapidement les besoins d’intervention et de maintenance sur ses chaînes de montage.
Améliorer ses capacités de production grâce à l’intelligence artificielle. C’est l’ambition que s’est fixée le Skoda FabLab en installant, au sein de l'usine de Mladá Boleslav (en République tchèque), un système qui surveille en permanence les équipements de la chaîne de montage (poutres, boulons ou câbles, etc). Baptisé « Magic Eye » (l’œil magique), l’outil est alors connecté à un ordinateur qui utilise l’intelligence artificielle pour détecter les irrégularités dans les processus de fabrication des véhicules neufs par rapport au fonctionnement normal. Il compare ainsi sa photographie immédiate aux milliers d’images stockées. Une fois ces irrégularités identifiées à l’aide de caméras, le convoyeur aérien prévient les équipes techniques en temps réel qu’une opération de maintenance est nécessaire. « Il a appris à identifier certains schémas, en enrichissant constamment sa base de connaissances et en reconnaissant immédiatement les changements », précise Miroslav Stejskal, coordinateur de la maintenance prédictive chez Skoda Auto.
Une production optimisée
Pour ce responsable, « Magic Eye » ne présente que des avantages : « Cela nous permet de réagir rapidement, d'optimiser l'efficacité de nos processus et de garantir la meilleure utilisation possible de nos capacités de production ». Si pour l’heure, il a été développé et intégré dans l’usine historique de Mladá Boleslav, sur la chaîne de montage des Enyaq iV et Octavia, l’outil est amené à être déployé sur d’autres lignes d'assemblage du site industriel, ainsi que celui de Kvasiny, au nord-est du pays.
De son côté, le groupe Renault a déployé son propre metaverse industriel à travers le monde. Sur 35 sites, 22 en sont équipés. Depuis sa création, l'entité tricolore réalise une économie de 80 millions d’euros par an et ambitionne de déployer cette solution dans la totalité de ses usines, soit 22 000 équipements à horizon 2023, pour générer une économie de 200 millions d’euros par an. « Le metaverse nous permet d’adapter la production en fonction des pièces qu’on a en stock. Cela est très utile pendant les périodes de crises et de pénuries », souligne Éric Marchiol, digital officer industrie 4.0. Et d’ajouter : « L’objectif est d’augmenter la performance industrielle dans nos usines afin de produire plus de voiture et donc de préserver les emplois ».