Smart Electric Drive : la Fortwo et la Forfour s'électrifient
La micro-citadine renouvelle sa version électrique et convainc au passage sa grande sœur Forfour, qui récupère sa batterie et sa motorisation.
Spécifiquement imaginée et conçue pour les centres-ville, la Smart se devait d’intégrer une version électrique pour coller à son image de voiture maligne. Ce fut chose faite en 2009, lorsque la deuxième génération de la Fortwo intégra une première version sans émission. Rien de surprenant donc à ce que la troisième génération propose elle aussi son alternative électrique. Mais cette Fortwo Electric Drive (ED) n’arrive pas seule puisque sa sœur à quatre portes propose pour la première fois cette déclinaison.
Même cœur, mêmes jambes
Une opération encouragée par la possibilité de greffer les mêmes organes développés en commun pour les deux modèles. Les Fortwo et Forfour partagent donc moteur de 81 ch et une batterie de 17,6 kWh. Ainsi équipées, elles affichent des autonomies NEDC sensiblement équivalentes de 160 et 155 kilomètres respectivement. En pratique, celle-ci tourne autour de 120 kilomètres en parcours urbain et périurbain, soit un gain d’environ 40 kilomètres par rapport à la génération précédente. Une autonomie qui chute évidemment si l’on s’aventure trop longtemps sur l’autoroute.
Point noir de la précédente génération, l’alimentation de la batterie s’effectue via un chargeur acceptant désormais une puissance de 7,2 kW. Comptez six heures de recharge sur une prise conventionnelle pour récupérer 80 % de l’autonomie ou 3 h 30 via un boîtier mural. À l’automne 2017, les Smart seront également proposées avec un chargeur « accéléré » en option pour environ 750 euros, qui permettra de recharger sur des bornes 22 kW en quarante-cinq minutes.
Reine des créneaux
Que ce soit sur les aspects extérieurs ou les équipements intérieurs, les « ED » sont des copies presque conformes des versions thermiques. On retrouve donc le diamètre de braquage record et les dimensions contenues des deux carrosseries…, mais aussi les défauts caractéristiques des Smart comme le faible volume de chargement ou l’absence de protection de carrosserie, plutôt ennuyeuse pour une voiture spécialement conçue pour pouvoir s’insérer en créneau sur des petits emplacements.
À l’intérieur, à part l’indicateur de consommation et de génération électrique qui remplace le compte-tour à gauche du compteur de vitesse, rien ne change. L’ordinateur de bord permet néanmoins de nouvelles fonctions connectées : en téléchargeant l’application « Smart control », le conducteur peut avoir accès depuis son smartphone ou sa tablette à un certain nombre de fonctions et d’informations. Il est ainsi possible de programmer des heures de départ afin d’optimiser la gestion de la charge ou de pré-conditionner la température de l’habitacle.
Services connectés
Parallèlement à ces fonctions connectées devenues classiques sur un véhicule électrique, Smart prévoit de commercialiser ses deux nouveaux modèles avec un équipement disponible sur demande permettant de mettre le véhicule en auto-partage. Concrètement, un boîtier situé sur la partie inférieure gauche du pare-brise fait office de boîtier connecté permettant d’ouvrir la voiture avec un smartphone. L’application principale sera donc de rendre le véhicule utilisable par un autre conducteur, moyennant finance ou non.
D’autres utilités sont également testées à l’instar du service « Smart ready to drop », actuellement expérimenté en Allemagne en partenariat avec DHL. Il permet aux livreurs autorisés de déposer des colis dans le véhicule en le déverrouillant grâce à une application spécifique. Si l’on peut s’interroger sur l’aspect sécurité de telles fonctions alors que le piratage est de plus en plus utilisé par les voleurs, ces possibilités ouvrent la voie à un champ d’applications large, et Smart avoue déjà travailler sur de nouvelles fonctions.
Avec des prix d’appel de 22 950 euros pour la Fortwo et de 23 850 euros pour la Forfour, les Smart électriques offrent une bonne surprise. La Forfour pourra ainsi concurrencer le trio Peugeot iOn, Citroen C-Zero et Mitsubishi iMiev, qui ont moins d’autonomie et sont de conception plus ancienne.