La plateforme du Peugeot 3008 Hybrid 48 volts et ses différents organes.
© Peugeot / Stellantis
Pour combler le fossé entre ses véhicules thermiques et ceux hybrides rechargeables, Stellantis déploie de nouvelles motorisations ayant recours à la micro-hybridation 48 volts. Une astuce permettant de réduire légèrement les consommations de carburant et de grapiller quelques grammes de CO2 sans trop faire enfler la facture.
L'astuce est utilisée par de nombreux constructeurs automobiles depuis plusieurs années maintenant. Afin d'abaisser les consommations et les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de leurs motorisations thermiques essence (et diesel, plus rarement) et d'amorcer l'électrification de leurs gammes, plusieurs marques ont recours à la micro-hybridation.
>> À LIRE AUSSI : « Véhicules électrifiés » : de quoi parle-t-on ?
Si ces véhicules sont appelés « mild hybrid », ou « à hybridation légère », ils ne fonctionnent cependant pas avec un moteur électrique annexe comme leurs homologues « full-hybrid ». Le surplus de puissance dont ils peuvent bénéficier provient plus simplement… d’une batterie de 12 ou 48 volts (souvent placée sous un siège avant ou dans le coffre, à la place de la roue de secours) qui agit comme un super alterno-démarreur. En clair, un apport de puissance apparaît à chaque phase de démarrage ou forte accélération du véhicule.
Les SUV Stellantis pionniers de la micro-hybridation
Au sein du groupe automobile franco-italo-américain Stellantis on a l'habitude des motorisations essence, diesel, hybrides (diesel-électricité), hybrides rechargeables ou 100 % électrique moins des mHEV, l'acronyme anglais pour « mild hybrid electric vehicle ».
>> À LIRE AUSSI : Essai - Peugeot 3008 Hybrid 48V : progrès tardifs
Pourtant, les Peugeot 3008 II et Peugeot 5008 II comme le Citroën C5 Aircross ont été retenus comme véhicules cobayes de cette nouvelle génération de moteurs essence micro-hybridés. Logique, puisque cette gamme de SUV compacts va bientôt être remplacée, aussi les éventuels problèmes de fiabilité que pourrait rencontrer la motorisation essence 48V n'affecteront en rien leur carrière commerciale qui a débuté entre 2016 et 2017.
Quels sont les gains obtenus sur les Peugeot 3008 et 5008 Hybrid e-DCS6 et Citroën C5 Aircross Hybrid 136 ?
Pour ses véhicules compacts, Stellantis a fait le choix d'implanter sous leur capot un moteur trois-cylindres essence 1.2 l PureTech 136 chevaux développant 230 Nm de couple associé à une boîte de vitesse à 6 rapports électrifiée à double embrayage, intégrant un moteur électrique de 21 kW (28,5 ch). Ce dernier assiste le moteur thermique au démarrage, et met en mouvement le véhicule lors des manœuvres, des ralentissements ou à très basse vitesse, est-il expliqué par les deux constructeurs concernés.
« Grâce à une batterie qui se recharge pendant la conduite, cette technologie offre un surcroît de couple à bas régime et une réduction jusqu'à 15 % de la consommation de carburant », développe Peugeot en ce qui concerne ses SUV. Selon la marque, le Peugeot 3008 Hybrid e-DCS6 n'émet ainsi que 126 g de CO2/km et le Peugeot 5008 Hybrid e-DCS6 128 g CO2km.
Du côté de Citroën, on affirme que le Citroën C5 Aircross Hybrid 136 n’émet que 126 g de CO2/km. Soit « 15 % de moins que la version essence non-électrifiée équivalente », c'est-à-dire l'ancien bloc 1.2 l PureTech 130 EAT8.
Le mild-hybrid arrive aussi sur les citadines Stellantis
Outre les SUV compacts cités plus haut, le 1.2 l PureTech 136 mHEV devrait aussi être déployé sous le capot des Peugeot 308 et 308 SW, Peugeot 408 mais aussi sous celui de la Citroën C5 X dans les prochains mois.
Mieux encore, les véhicules urbains de Stellantis seront également dotés de leur motorisation mild-hybrid 48 volts. En revanche, la puissance développée sera inférieure à celle des véhicules compacts. Ainsi, les Peugeot 208, Peugeot 2008, Opel Corsa, Opel Mokka ainsi que la prochaine génération des Citroën C3 et Citroën C3 Aircross vont bénéficier, au cours de l'année 2024, du trois-cylindres essence 1.2 l PureTech 100 mHEV.