Suzuki redouble d'ambitions en matière d'hybridation légère
À l’occasion d’un déplacement en région, les équipes de Suzuki France ont dressé le bilan des activités de la marque en 2018 et présenté les objectifs pour l’exercice en cours.
Rentabilité. Le mot fait écho sur toutes les lèvres lorsqu’on aborde les performances de Suzuki dans l’Hexagone. L’an passé, la marque a immatriculé 27 240 véhicules contre 25 045 en 2017. C’est donc 8,5 % de progression dans un marché en hausse de 3 %. Les véhicules les plus populaires sont la Swift, le Vitara et l’Ignis, qui représentent respectivement 39, 22 et 17 % des parts de vente de la firme japonaise. Avec 7 700 unités vendues au cours du premier trimestre 2019, le constructeur maintient sa croissance : + 6 % par rapport à la même période en 2018. « Nous sommes sur la trajectoire des 30 000 immatriculations annoncées cette année, souligne Stéphane Magnin, directeur de l’activité automobile de Suzuki France. Nous espérons continuer sur cette lignée au cours des prochains mois, d’autant que nous sommes en plein changement stratégique, qui consiste à passer du thermique classique à l’hybridation complète de notre gamme d’ici à la fin de l’année, hormis pour le Jimny ». Et si le constructeur ne propose, pour l’heure, que trois modèles en motorisation hybride – Baleno, Swift et Ignis – ces derniers représentent tout de même 22 % des ventes. « Nous sommes le deuxième vendeur d’hybridation légère en France. Certes, très loin derrière Toyota », admet Stéphane Magnin fair-play.
Ainsi, pour renforcer sa position sur ce marché, Suzuki a scellé, en mars dernier, un partenariat avec son homologue japonais : la fourniture mondiale par Toyota de groupes motopropulseurs hybrides, contre une présence sur le marché indien grâce à la filiale Maruti Suzuki. Un échange de bons procédés en somme, puisque chacun pourra profiter des forces de l’autre. Avec cet accord, Suzuki ambitionne d’immatriculer 7 millions de voitures dans le monde en 2030, avec l’Inde comme terre de ventes. « Nous sommes leader dans ce pays. Nous y avons réalisé 52 % de part de marché l’année dernière, autrement dit sur les 3,3 millions de véhicules écoulés dans le monde en 2018, 1,8 million ont été vendus en Inde. Nous avons réalisé 3,5 % du marché mondial sans être présent (dans le secteur de l’automobile) sur deux continents majeurs que sont la Chine et les États-Unis ». Pour rappel, Suzuki est présent aux États-Unis dans les domaines de la moto (1,7 million de cylindrées livrées l’année dernière) et les moteurs marins (117 000 unités vendues dans le monde en 2018). « C’est une petite activité en termes de chiffre d’affaires, mais une bonne activité en termes de rentabilité ».
Un réseau stable
La seule ombre au tableau pour la firme japonaise concerne son porte-drapeau des petits tout-terrain : la quatrième génération du Jimny. Modernisé, le véhicule est victime de son succès aux quatre coins de la planète et souffre d’importants retards de livraison. En quatre mois, 1 500 unités ont été commandées en France « et malgré un délai de livraison d’un an, il y a encore des clients qui signent des bons de commande », explique Stéphane Magnin, soumis à la cadence des usines.
Enfin, côté réseau, la marque compte 206 points de vente en France – dont une quinzaine exclusivement Suzuki – 173 contrats et 129 investisseurs. Avec moins d’une dizaine de mouvement l’an passé, Suzuki privilégie la stabilité des concessionnaires cette année encore et poursuit la mise au standard des différents points de distribution. En revanche, Suzuki France souhaite renforcer sa présence en région parisienne, notamment dans le département des Yvelines (78).