En 2022, la filiale indienne de Suzuki a commercialisé 15,5 % de voitures supplémentaires par rapport à 2021.
Avec un marché de 4 millions de véhicules, l’Inde représente un pôle de production et d’exportation majeur pour la firme nippone. Suzuki-Maruti exporte quatorze modèles vers plus de 100 pays depuis ce territoire. Le mois dernier, la marque a dépassé la barre symbolique des 25 millions de véhicules neufs vendus depuis son arrivée.
Présent depuis 1982 par le biais de sa filiale Maruti Suzuki India Limited, Suzuki a eu le nez fin en misant sur ce territoire émergent. Avec un marché estimé à 4 millions de véhicules et une population de l’ordre du milliard d’habitants, l’Inde présente de nombreux atouts pour les constructeurs automobiles et Suzuki l'a rapidement compris. La première voiture de la marque a été commercialisée localement en décembre 1983. Il s’agit de Maruti 800. Aujourd’hui, la gamme compte 17 modèles qui sont produits et vendus en Inde par Suzuki. En parallèle, Maruti Suzuki exporte quatorze modèles vers plus de 100 pays, comme le 4x4 Jimny, les citadines Swift et Dzire, et la compacte Baleno. En 2024, Suzuki y commercialisera le SUV de série que l'on retrouve sous les traits du concept-car eVX qui a été dévoilé lors du salon de Dehli 2022. Il précédera le lancement de cinq autres nouveaux véhicules d’ici à 2030.
Au terme de quatre décennies d’activité, le pays s’est imposé en tant que son premier marché mondial, représentant 54 % de ses ventes mondiales. En 2022, la filiale indienne de Suzuki a commercialisé 15,5 % de voitures supplémentaires par rapport à 2021 et ses 1,4 million d'immatriculations. En début d’année, la barre symbolique des 25 millions de véhicules neufs vendus a été atteinte. Les ventes cumulées de modèles hybrides et GNV réalisées par Maruti Suzuki en Inde s’élèvent à environ 2,1 millions d'unités.
Les machines et les hommes
Suzuki n’a donc pas l’intention de renoncer à son aventure en Inde. Au contraire, ce pays est appelé à jouer un rôle essentiel dans l’électrification de la gamme de Suzuki. Cette stratégie sera donc appuyée par un investissement de 1,1 milliard d'euros afin de fabriquer des véhicules électriques et des batteries. Pour y parvenir, la marque nippone a donc prévu d’y installer une usine de batteries, ainsi qu’une usine d’assemblage de voitures. Le premier bâtiment, consacré à la fabrication des batteries, sortira de terre à Gujarat, situé à 500 kilomètres de Bombay et devrait être opérationnel courant 2026. L’usine sera exploitée par Suzuki Motor Gujarat Private Limited, la filiale de Suzuki pour la production automobile en Inde. Montant des travaux : près de 921 millions d’euros. En parallèle, la nouvelle chaîne d’assemblage de véhicules, elle aussi en cours de construction pour un coût total de 1,4 milliard d’euros, entrera en activité en 2025 à Kharkhoda, près de New Delhi. Cette dernière sera gérée par Maruti Suzuki India Limited, une autre filiale de Suzuki sur le territoire. Dans un premier temps, elle devrait produire 250 000 véhicules 100 % électriques de la marque par an.
L'infrastructure n'est rien, si les humains ne savent pas la faire fonctionner. C'est la raison pour laquelle en septembre 2022, Suzuki a ouvert un troisième institut de formation à Gandhinagar, au nord de Bombay afin de former ses étudiants de demain sur l’assemblage des véhicules, l’électricité, la peinture et ou encore la mécanique. Le premier établissement comme celui-ci a été inauguré en 2017. De plus, en septembre dernier, la branche automobile de Suzuki a également annoncé la création d’un nouveau centre de recherche et développement. Celui-ci constituera un écosystème complet favorisant l’émergence de talents en ingénierie reposant sur les échanges entre plusieurs universités et start-up indiennes.