Tata va construire une usine de batteries en Angleterre pour les voitures électriques de Jaguar, Range Rover, Defender et Discovery.
© Range Rover
Le groupe indien Tata annonce avoir arbitré entre différentes propositions en Europe pour l’implantation d’une gigafactory de batteries pour les voitures électriques de Jaguar et de JLR. Le Royaume-Uni a été choisi devant l’Espagne, comme un pied de nez à l'Union européenne.
Potion amère pour l’Union européenne, le groupe indien Tata annoncé qu’il a retenu l’Angleterre pour construire une gigafactory de batteries pour les voitures électriques de Jaguar et de la nouvelle entité JLR, qui réunit Range Rover, Defender, Discovery, bye bye Land Rover.
Toutes les marques du groupe sont appelées à s’électrifier à la vitesse grand V. La marque Jaguar, qui prévoit de glisser du premium au luxe, va montrer la voie en 2025, avec l’arrivée du premier des trois nouveaux véhicules 100 % électriques à l’agenda de son plan produits. Le Range Rover 100 % électrique est ouvert à la commande et Defender et Discovery suivront.
Tata va bénéficier d’aides généreuses en Angleterre
Tata Motors va investir 5,2 milliards de dollars pour construire cette usine de batteries qui devrait être initialement dotée d’une capacité de 40 GWh. Elle doit être opérationnelle en 2026 et employer 4 000 personnes. Le premier ministre britannique Rishi Sunak n’a pas répondu aux questions sur l’aide financière apportée à son gouvernement pour remporter la mise, mais elle doit être significative car les promesses du gouvernement espagnol, principal pays concurrent sur ce dossier, étaient élevées.
L’Europe parent pauvre des gigafactories de batteries
Avec cet investissement, l’Angleterre post-Brexit envoie un message positif à certains groupes implantés sur son territoire comme Stellantis, via Vauxhall notamment, et Nissan. Elle se replace aussi au cœur de la mêlée au moment où la concurrence entre pays pour attirer les investissements liés à une filière automobile électrique font rage. Déjà dotée de quatre projets de gigafactories, la France cherche par exemple de nouveaux dossiers. L’Europe est cependant le parent pauvre des usines de fabrication de batteries pour voitures électriques, un marché dominé de la tête et des épaules par la Chine. De leur côté, avec l’IRA, les Etats-Unis ont su trouver une parade pour juguler la puissance chinoise.