Leonhard von Harrach (nextbike) aux côtés de Lawrence Leuschner (Tier Mobility).
© Tier Mobility
Sur un secteur des nouvelles mobilités très éclaté, la concentration est appelée à s’intensifier et entre proie ou prédateur, Tier Mobility a choisi son rôle. La start-up berlinoise prend le contrôle de Nextbike pour constituer un leader européen des mobilités légères.
Pour beaucoup d’observateurs, le marché des nouvelles mobilités est trop fragmenté et va donc entrer dans une phase de consolidation surtout que l’effet d’échelle y a aussi son importance. L’annonce du rachat de Nextbike par Tier Mobility est sans doute le début d’une longue série.
Si on tient compte de la récente levée de fonds de Série D de Tier Mobility, à hauteur de 200 millions de dollars, le nouvel ensemble est valorisé à 2 milliards de dollars, pour 250 000 véhicules (e-scooters, vélos, trottinettes, vélos-cargos…) répartis dans 400 villes. Il proposera aussi une plateforme réellement multimodale avec différents niveaux de location et de partage, avec un mix de free-floating et de stations.
« J’ai toujours pensé que le vélo avait le pouvoir de transformer les villes et c’est formidable de voir à quel point le marché du vélo est en croissance. C’est donc une acquisition importante pour nous, surtout qu’elle nous permet aussi de parfaire notre couverture des villes », commente Lawrence Leuschner, président et cofondateur de Tier Mobility. Rappelons que Nextbike est implanté dans 300 villes et 28 pays, le plus souvent par le biais d’accords avec les collectivités locales et les mairies. En septembre 2021, Nextbike a ainsi gagné l’appel d’offres de la ville de Vienne, en Autriche, et déployé 3 000 vélos dans le cadre du WienMobil Rad.
Fondée en 2004 à Leipzig, en Allemagne, Nextbike a fait partie des pionniers des modes doux en ville avant même l’arrivée des premières applications, comme le rappelle son président Leonhard von Harrach.