Tirer profit d’une borne de recharge

Tirer profit d’une borne de recharge

Borneco fait l’interface entre la borne et le garagiste.

S’équiper en borne(s) de recharge électrique(s) devient une nécessité pour les ateliers, soit pour recharger les véhicules des clients, soit pour offrir plus largement un nouveau service. La borne devenant alors un centre de profits. Mais que faut-il connaître avant de se lancer ?

Bien souvent, les garages disposent d'une ou deux places de parking inutilisées. Il est dommage de ne pas les équiper en bornes de recharge afin de générer du chiffre d’affaires additionnel. Cela d’autant plus si l’établissement est implanté dans une zone d’activité ou le long d’un axe routier dépourvu de bornes. Proposer une solution de recharge est un moyen de plus pour faire connaître son atelier, créer du trafic et être référencé par les solutions de navigation qui localisent les stations de recharge. Une nouvelle dynamique peut se créer autour de ce service toujours plus attendu. « Il est important pour les professionnels des services de l’automobile de comprendre que le fait d’investir dans une borne c’est mettre un pied dans le monde de l’électromobilité en fort développement. Il faut voir cela comme un nouveau secteur d’activité et une nouvelle opportunité de marché », explique Cecile Benguigui, responsable développement commercial chez Borneco.

Cette jeune entreprise, partenaire du programme Advenir (voir encadré) et de Mobilians, a déjà orchestré l’implantation de 200 bornes. Elle est en mesure d’accompagner les sociétés sur l’ensemble de l’installation (demande de prime, visite technique, élaboration du projet, installation, financement, supervision et maintenance). « Contrairement aux opérateurs spécialisés, chez Borneco, qui cumule plusieurs métiers, nous ne facturons que 10 % de commission sur la gestion de la borne, soit deux à trois fois moins », tient à souligner Cecile Benguigui. Pour les ateliers qui font le choix de ne pas passer par une entreprise « full service » comme Borneco, il faut alors veiller à ce que les prestataires choisis soient bien référencés par le programme Advenir. Les fournisseurs d’énergie possèdent leur propre service d’installation de bornes « mais nous sommes plus proches des clients qu’eux en ciblant les bons ateliers où l’installation de bornes fait sens », assure la responsable commerciale.

Un investissement rentable

Borneco réalise sur le site d’implantation de la borne une visite technique. Elle commence par l’analyse de l’installation électrique du garage, sa puissance et les consommations. En ce qui concerne les délais, Borneco est en mesure d’établir un devis sous 48 heures après la visite technique. S’il n’est pas nécessaire de faire intervenir le fournisseur d’énergie, l’installation des bornes prend moins de huit semaines une fois les documents administratifs réunis. Borneco possède la casquette d’opérateur. La start-up fait l’interface entre la borne et le garagiste. Elle gère l’exploitation de la station et le chiffre d’affaires qu’elle génère. « Nous récupérons mensuellement la vente d’électricité du garage, en son nom, et nous lui restituons 90 % du chiffre d’affaires », explique la responsable. Il faut avoir à l’esprit qu’une borne reste facilement rentable. « Notre objectif est de proposer une solution qui s’autofinance », explique Cecile Benguigui.

À cette fin, Borneco propose son offre « 1001 bornes » destinée aux professionnels de l’automobile. C’est l’entreprise qui, sous certaines conditions, finance la borne mais récupère alors la moitié des bénéfices générés. Ce sont des contrats de 10 ans renouvelables. Dans les cas de l’acquisition classique d’une borne, l’acheteur qui a bénéficié de la prime Advenir doit s’engager pour 3 ans (contrat de maintenance et de supervision). Mais combien faut-il investir ? La borne elle-même n’est pas très chère. Ce qui coûte, c’est son installation qui peut être simple comme très compliquée. De base, il faut prévoir autour des 2 500 euros. Bien plus dans les cas les plus compliqués nécessitant du gros œuvre. Pour la maintenance et la supervision, il faut débourser autour des 440 euros par an (tarif Borneco). Ces tarifs, donnés à titre indicatif, correspondent à une borne jusqu’à 22 kW de puissance. Il faut bien sûr investir dans une borne dont la puissance en adéquation avec son installation électrique. Acheter une borne surdimensionnée serait une perte d’argent.

600 euros par mois de chiffre d'affaires

Borneco réalise une étude de marché qui tient compte des bornes concurrentes dans la zone de chalandise. Cela fixera le prix de vente du kWh. Ce prix tient aussi compte du prix d’achat de l’énergie auprès du fournisseur. Le tarif de vente moyen conseillé par Borneco tourne autour des 50 centimes d’euros le kWh, soit 2,5 fois le prix d’achat de l’électricité par l’artisan. « Avec seulement cinq voitures rechargées par jour, on peut espérer 20 euros de revenus quotidiens. Soit 600 euros par mois », calcule Cecile Benguigui. En moyenne, une borne peut être ainsi amortie en moins de 2 ans.

Le programme Advenir contribue au financement des installations

Piloté par Avere-France, le programme Advenir accompagne financièrement (prime) l’installation de bornes électriques. Un simulateur existe sur le site advenir.mobi pour connaître le montant de la prime. Le site indique aussi les coordonnées de plus de 3 000 installateurs référencés. Ce sont ces derniers qui, généralement, s’occupent de toute la procédure d’installation (demande de prime, transmission des pièces justificatives, etc.). Le programme doit se terminer en 2025 avec un budget de 320 millions d'euros, de quoi financer 175 000 bornes. Les professionnels du service de l’automobile, privilégiés au sein du programme, profitent d’une prime de 50 % du montant de l’installation (travaux et matériel) pour les projets sur un parking privé avec un plafond de 15 000 euros. Par exemple, pour une puissance comprise entre 20 et 40 KW, l’aide peut être de 4 500 euros HT. Faut-il encore respecter un cahier des charges pas très contraignant.

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