Togg, la marque automobile qui ne rêvait pas de voitures

Alexandre Guillet

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Togg, la marque automobile qui ne rêvait pas de voitures

Mehmet Gürcan Karakas a profité de VivaTech 2023 pour rappeler les ambitions de Togg.

© DR

De passage à VivaTech Paris, Mehmet Gürcan Karakas, le président de Togg, explique que la nouvelle marque automobile turque veut réinventer la mobilité. Togg ne débarquera pas en France avant 2025 et juge que ses principaux concurrents sont déjà les constructeurs chinois.

Le 14 juin 2023, à l’occasion de l’inauguration en grande pompe de VivaTech à Paris par le président de la République française Emmanuel Macron, Mehmet Gürcan Karakas a accordé un entretien à Auto Infos pour faire le point sur le développement de Togg.

Il revient dans un premier temps sur le logo Togg, en petites lettres pour exprimer la proximité avec les utilisateurs et la simplicité d’une tech company, ne parlez pas de constructeur automobile, c’est poussiéreux. Une tech company qui a vu le jour en 2018 et qui veut créer de la valeur pour le plus grand nombre. D’où les deux flèches du logo qui renvoient à la position de la Turquie, qui peut réconcilier l’Est et l’Ouest pour proposer « le meilleur des deux mondes, des deux cultures, une dualité qui est dans notre ADN ».

L’histoire de Togg, c’est tout sauf une voiture

Ingénieur de formation, le président de Togg revendique un vent de surprise, « redéfinir la mobilité depuis la Turquie n’était attendu par personne », tout comme un vent de modernité : « Nous ne sommes pas comme les constructeurs traditionnels et nous savons qu’on ne peut pas tout faire tout seul et qu’il faut travailler en communautés, c’est aussi le sens de Togg qui renvoie à together ». Une modernité qui rime bien entendu avec développement durable (les batteries via la coentreprise avec Farasis, les énergies renouvelables, les solutions de stockage innovantes, etc.), et nouvelles technologies de pointe.

Et là, tout y passe… Le premier modèle de Togg, le T10X, n’est pas réductible à un SUV du segment C, c’est une expérience de mobilité numérique et interconnectée, alimentée par l'IA et facilitée par la blockchain. « Notre histoire, ce n’est pas une voiture, c’est tout sauf une voiture, c’est l’expérience de mobilité du futur », répète à l’envi Mehmet Gürcan Karakas, qui a trouvé la punchline, « more than a car ».

Togg inaugure un nouveau monde

Le dirigeant insiste sur la notion de plateforme que recouvre Togg, ce qui a fondé le concept de « use case mobility ». Blockchain, portefeuille numérique (NFT, Token, etc.), dialogue intégral des données utilisateur et véhicule créent un nouvel univers, « des solutions de vie intelligentes ininterrompues », faits d’applications aussi user friendly que conviviales.

Quand on demande à Mehmet Gürcan Karakas pourquoi il a pris en charge le volet industriel du projet, « le vieux monde », il répond à l’aune de l’enjeu clé de la propriété intellectuelle. « Il s’agissait aussi d’éviter l’écueil de la dépendance. Même si nos périmètres d’innovations sont dans les batteries et les suites logicielles, en fait, où se trouve l’essentiel de la valeur d’un véhicule électrique. Nous inaugurons un nouveau monde au niveau des effets d’échelle et du management des coûts, un monde difficile d’accès pour les constructeurs traditionnels », expose-t-il.

Aucun doute, l’avenir de la mobilité est électrique

Sur l’électrification comme avenir de la mobilité, il n’a aucun doute et balaie les objections d’un revers de la main. « Toutes les personnes qui passent au véhicule électrique ne font pas marche arrière. Les véhicules thermiques sont morts, c’est clair. En revanche, il faut prendre le spectre de l’électrification dans son ensemble, avec l’hydrogène. De plus, les prix des voitures électriques ont déjà significativement baissé et les infrastructures de charge s’améliorent, le maillage, la puissance délivrée et par extension, des temps de charge plus performants », explique Mehmet Gürcan Karakas. Qui nous dit rouler dans « son » T10X, ayant abandonné sa Mercedes, toujours des références à l’ancien monde. « Quand je loue des voitures, souvent dans le segment premium, je suis perdu, je me retrouve avec un tout petit écran, alors que je suis habitué à un système intelligent et panoramique ! », s’amuse-t-il.

Pour Togg, les constructeurs chinois sont ses concurrents, ils ont déjà les clés du marché

Quand on lui demande son benchmark dans le secteur automobile, Mehmet Gürcan Karakas cite Tesla et Nio de manière appuyée, mais aussi MG ou encore les Coréens Hyundai Kia. Sachant que Kia compte parmi les partenaires de Togg, soit dit en passant. Pas de constructeurs français ? Son visage s’illumine d’un sourire un brin espiègle et il glisse : « Je parle de voitures électriques. Bon je sais qu’ils en font… ». Le président est d’accord avec Elon Musk et juge que ses principaux concurrents sont chinois : « Si vous dépassez l’Europe et que vous regardez ce qu’ils proposent et ce sur quoi ils travaillent, produits, infrastructures, environnement digital, les Chinois ont déjà les clés ».

Que vous soyez circonspects, « remember Hopium ou Faraday Future », ou convaincus, « look at Tesla ou BYD », sachez qu’il faudra attendre 2025, plutôt le second semestre, pour pouvoir acheter ou voir rouler le Togg T10X en France.

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