Le groupe Toyota revoit une nouvelle fois ses prévisions de production à la baisse. De quoi allonger encore certains délais de livraison des voitures.
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Le constructeur automobile Toyota réduit son objectif de production d’avril 2022 de 150 000 véhicules à cause de la crise du Covid et de la pénurie de composants électroniques. Seulement quelques jours après une première révision et avec une très faible visibilité sur les prochains mois.
Toyota compte parmi les constructeurs les plus transparents sur l’ajustement de ses capacités de production d’automobiles au gré des crises (Covid, guerre en Ukraine, pénurie de composants électroniques…). Après l’annonce d’une réduction de sa production dans ses usines domestiques, au Japon, (- 20 % sur avril, mai et juin 2022), le groupe indique que sa production globale sera amputée de 150 000 véhicules an avril 2022, pour s’établir à 750 000 unités.
Quand la crise sanitaire paralyse à nouveau des usines en Chine
« Il est difficile d’avoir de la visibilité sur les mois à venir et il est possible que ce plan ajusté soit à nouveau revu à la baisse à l’avenir », déclare avec prudence un porte-parole de Toyota. Sur le deuxième trimestre calendaire, Toyota table désormais sur une production mensuelle mondiale moyenne de 800 000 véhicules. Au-delà des problèmes d’approvisionnement en composants électroniques sur lesquels avait déjà alerté le président Akyo Toyoda, Toyota doit aussi faire face au rebond de la crise sanitaire en Chine, ce qui suspend les activités de son site de Changchun, détenu avec FAW.
Volatilité extrême
La guerre de la Russie en Ukraine met aussi les activités de ses sites russes en suspens. Un élément qui n’était jusqu’à présent pas intégré dans ses simulations de production, mais qui va naturellement faire l’objet d’une nouvelle revue des risques et de nouvelles prévisions. « Entre la situation politique dramatique et les tensions macroéconomiques sur les approvisionnements, avec les problèmes de cascade sur la supply chain, la risks review intervient en temps réel pour les industriels et la volatilité est à son comble », pointe un expert.