D’ici à 2030, les pays devront installer au moins 3 600 kW de capacité de recharge pour les camions, tous les 60 km, le long des principales autoroutes européennes.
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Alors que l'Union européenne vient de s’accorder sur une même volonté de déploiement d'infrastructures de recharge sur le continent, Transport & Environment y voit un signal fort. L’organisation encourage désormais les État membres à se saisir du texte et à renforcer leur ambition sur la décarbonation du transport routier.
Suite à l’accord trouvé par les eurodéputés et les gouvernements de l’Union Européenne le 28 mars dernier, les bornes de recharge publiques pour les camions devront être installées à intervalles réguliers le long des principaux axes routiers européens. Pour Transport & Environment (T&E), ce nouveau règlement est une vraie avancée qui va permettre de répondre aux attentes des acteurs du transport routier.
D’ici à 2030, les pays devront installer au moins 3 600 kW de capacité de recharge pour les camions, tous les 60 km, le long des principales autoroutes européennes. Sur les autoroutes secondaires, une capacité de recharge d’au moins 1 500 kW devra être disponible tous les 100 km. Des centres de recharge devront également être disponibles dans chaque grande ville et il devra y avoir quatre stations de recharge dans chaque « aire de stationnement sûre et sécurisée pour les camions ». La loi prévoit enfin un nombre suffisant de stations de ravitaillement en hydrogène.
Un signal fort en faveur de la conversion à l’électrique des poids lourds
« Pour les transporteurs, la disponibilité d’un réseau fiable de recharge constitue une condition sine qua non du passage à l’électrique. La loi européenne sur les infrastructures de recharge apporte enfin une réponse de ce point de vue. Pour les États, cette loi est un des maillons indispensables pour planifier la conversion vers les camions zéro émission. Elle contribuera ainsi de manière concrète à la décarbonation du secteur du transport de marchandises. Enfin, les députés européens et les États membres ont désormais entre les mains un outil clé pour renforcer l’ambition du texte sur les émissions de CO2 des poids lourds », se félicite Marie Chéron, responsable des politiques véhicules à T&E France
Pour l’organisation, cette réglementation contribuera également à soutenir un haut niveau d’ambition dans les discussions à venir au Parlement et au Conseil européen sur les standards CO2 des poids lourds. En effet, la proposition de la Commission de réduire les émissions de CO2 de ces véhicules de 45 % en 2030 vise à faire grimper l’électrique à 37 % des ventes d’ici à 2030.
« Elle permet même d’envisager d’aller plus loin, en visant 65 % de réduction des émissions de CO2 dès 2030, ce qui reviendrait à 60 % de part de marché pour les camions zéro émission à cette échéance », espère l’ONG.