Les organisations professionnelles du transport routier obtiennent une aide de 400 millions d'euros.
Face à la menace d’une mobilisation des sociétés de transports déçues par les premières mesures annoncées le 16 mars dans le cadre du plan de résilience, le gouvernement vient de débloquer une aide directe de 400 millions d’euros aux véhicules moteurs exploités par les entreprises (transport routier de marchandises, transport routier de voyageurs et transport sanitaire).
Cette aide, qui va concerner environ 520 000 véhicules et qui sera versée rapidement pour renforcer la trésorerie des entreprises, sera attribuée selon le barème suivant :
- Autocars : 1 000 euros.
- Véhicules de transport de marchandises dont le PTAC est inférieur à 7,5 t : 400 euros.
- Véhicules de transport de marchandises dont le PTAC est compris entre 7.6 et 25,9 t : 600 euros.
- Véhicules de transport de marchandises dont le PTAC est supérieur à 26 t : 750 euros.
- Tracteurs routiers : 1 300 euros
- Véhicules utilitaires légers, ambulances, véhicules sanitaires légers : 300 euros.
À cette aide s’ajoutent :
• La réduction de 15 centimes d’euros ht/l à la pompe et à la cuve n’affectant pas le niveau des indexations gasoil durant quatre mois (1er avril - 31 juillet).
• L’accélération du remboursement de la TICPE selon un rythme mensuel pour les véhicules éligibles.
• Le contrôle renforcé de la DGCCRF de la bonne application du cadre légal relatif à la prise en compte des variations des prix des carburants dans les contrats de transport et en matière de délais de paiement.
Par ailleurs, le ministre des Transports s’est engagé à intervenir auprès des autorités organisatrices de la mobilité pour que les contrats publics relatifs aux transports collectifs de voyageurs puissent bénéficier de révisions intermédiaires prenant en compte les évolutions des prix du carburant.
« Nous nous félicitons de cet accord qui est la reconnaissance du rôle stratégique que tient le transport routier dans l’économie du pays même si nous avons conscience qu’il ne solutionne pas l’ensemble des problématiques notamment les questions de fiscalité », commente l’OTRE qui exclut désormais les actions de force du 21 mars.