Usines de batteries : Volkswagen reconnaît qu'il n'y arrivera pas seul
Dans la foulée de bons résultats pour le premier trimestre 2021, Herbert Diess, président de Volkswagen, a affirmé que le groupe n’arriverait pas à créer son réseau européen de six usines de batteries seul et qu’il cherchait des partenaires.
Le jeudi 6 mai 2021, le groupe Volkswagen a publié de bons résultats trimestriels avec un chiffre d’affaires de 62,4 milliards d’euros, un bénéfice net de 3,4 milliards d’euros (contre 3,05 milliards au premier trimestre 2019) et un résultat opérationnel de 4,8 milliards (3,9 milliards au premier trimestre 2019). Le groupe a donc relevé ses prévisions pour l’exercice 2021, tablant désormais sur un bénéfice opérationnel en hausse de 5,5 à 7 %, contre 5 à 6,5 % précédemment. Toutefois, la crise des approvisionnements en semi-conducteurs, appelée à durer aux dires de nombreux experts, pourrait venir infléchir cette guidance.
D’un point de vue commercial, Volkswagen progresse sur tous les grands marchés mondiaux, avec une mention particulière pour la Chine (+ 61,5 %), et un bémol, en Europe (- 5,2 %). Les immatriculations du groupe ont atteint 2 371 560 unités (+ 21 %), quasiment toutes les marques étant dans le vert : Bentley (3 358 unités, à + 40,2 %), Porsche (71 986 unités, à + 35,5 %), Audi (462 828 unités, à + 31,1 %), Volkswagen (1 360 059 unités, à + 24,6 %), Skoda (249 553 unités, à + 7,2 %) véhicules. Seule la marque Seat a enregistré un repli de 3,7 %, pour 125 536 unités, à relativiser par rapport à son récent cycle de forte croissance.
En marge de ces résultats, Herbert Diess, président du groupe, a tenu un discours de franchise par rapport à sa volonté de bâtir un réseau industriel de six usines de batteries en Europe : « Nous n’y arriverons pas seuls, nous allons avoir besoin de partenaires ». Si Volkswagen a bien avancé ses dossiers en Suède (via une hausse de sa participation dans Northvolt) et en Allemagne (site de Salzgitter prévu à l’horizon 2025), les projets en Espagne, Pologne, France ou Portugal, Slovaquie ou République tchèque, et deux autres implantations à déterminer sont suspendus à la recherche de partenaires. « Cela passera par des coentreprises, y compris avec des groupes industriels non automobiles », a précisé Herbert Diess qui envisage l’introduction en bourse de nouvelles entités pour générer du capital.