Véhicule connecté : les constructeurs s'organisent face à Apple et Google
À l’occasion du CES de Las Vegas, Toyota vient d’annoncer l’adoption de SmartDeviceLink, logiciel produit par la société Livio, filiale de Ford, qui permet d’interfacer un smartphone au système multimédia d’un véhicule. D’autres constructeurs devraient l’intégrer par la suite.
L’annonce est d’autant plus importante que deux équipementiers automobiles ont également décidé d’adopter cette technologie pour les intégrer à leurs produits (UIEvolution et QNX Software Systems). QNX Software Systems, filiale canadienne de BlackBerry, offre des solutions d’infotainment, de télématique, de sécurité et d’acoustique, déploie actuellement ses solutions dans 60 millions de véhicules dans le monde et travaille avec 40 constructeurs automobiles.
Du côté des constructeurs, Honda, Subaru et Mazda étudient également la possibilité d’intégrer SmartDeviceLink. Ce logiciel, disponible en OpenSource, représente pour les constructeurs et les équipementiers une alternative aux systèmes proposés par des géants d’internet, conscients du potentiel qu’offre l’industrie automobile et ainsi armés en conséquence.
PSA Peugeot Citroën vient par ailleurs de confirmer son association avec Ford afin d’explorer les synergies possibles entre la technologie SmartDeviceLink et Car Easy Apps, plateforme logicielle d’échange de données du groupe, permettant aux éditeurs de concevoir un écosystème d’applications automobile pour smartphone.
« Augmenter le nombre d’applications disponibles »
L’arrivée du véhicule connecté a en effet fait entrer dans la boucle ces nouveaux acteurs, dont notamment Google qui, autour de son Open Automotive Alliance, a réussi à regrouper une vingtaine de marques. Objectif : développer et intégrer le système d’exploitation Android Auto dans les systèmes embarqués de véhicules. Apple n’est pas en reste avec son logiciel CarPlay.
« En adoptant cette technologie Ford, les constructeurs automobiles et les fournisseurs contribuent à augmenter le nombre d’applications, souligne Toyota. Avec un logiciel commun à l’industrie, les développeurs peuvent en effet se concentrer sur la création de la meilleure expérience possible sur une seule et même plateforme. »
À noter cependant que ce début d’union autour de SmartDeviceLink n’a pas empêché Ford lui-même de confirmer que ses modèles seraient, dès l’année prochaine, compatibles avec les deux systèmes CarPlay et Android Auto.