Véhicule électrique : un marché de plus de 6 milliards en 2025
Selon une étude des Echos, le marché du véhicule électrique et les services qui en découlent devrait générer en France un chiffre d’affaires d’au moins 6 milliards d’euros d’ici à 2025.
Chaque mois, l’Avere, (Association pour le développement de la mobilité électrique) fait état des chiffres de ventes des véhicules électriques en France. Avec un constat : ces véhicules prennent doucement mais sûrement une place toujours plus importante sur le marché des véhicules neufs dans l’Hexagone. Ainsi, en 2016, près de 22 000 véhicules électriques ont été vendus, soit une hausse de 26 % par rapport à l’année précédente.
Cette tendance positive s’est poursuivie sur le premier semestre 2017 puisque 13 555 VP électriques ont été immatriculés contre 12 338 unités sur la même période en 2016, soit une hausse de 9,8 %. La France a ainsi dépassé le seuil de 100 000 véhicules électriques en mars 2017, et s’impose comme l’un des pays pionniers au sein de l’Union européenne en termes de mobilité électrique.
Un terreau favorable à l’expansion du business
C’est dans ce contexte que la plupart des constructeurs ont doté leur gamme de véhicules de modèles électriques. En France, Renault est resté leader en 2016 avec 52 % de part de marché, suivi de Nissan avec 18 %. PSA s’est placé en troisième position avec 11 % de part de marché, puis Kia, à égalité avec Bolloré, avec 4 %.
Mais au-delà de la vente de véhicules, le business de l’électrique induit de nouvelles activités dont le déploiement de bornes de recharges qui, elles-mêmes, génèrent d’autres services à l’instar de la maintenance et de la gestion de l’accès pour celles en accès public. Sans oublier la problématique des batteries et de leur seconde vie. Ces dernières pourront bientôt servir à optimiser l’usage de l’électricité d’une maison, du réseau électrique ou servir de moyen de stockage.
L’enjeu crucial des batteries
C’est justement au niveau des batteries que les enjeux seront les plus forts pour les différents acteurs de l’automobile. Pour les fabricants de batteries, l’enjeu est de produire en grande série pour réduire les coûts et surtout améliorer les performances. Le coût des batteries représente en effet aujourd’hui environ la moitié du prix de revient de la fabrication d’un véhicule électrique. Pour Les Echos Étude, il faudrait réduire le coût par au moins deux pour que le véhicule électrique puisse concurrencer le thermique en termes de prix.
Pour les constructeurs, il s’agira d’exploiter en tant que relais de croissance la valorisation des batteries. Un relais qui compensera la probable baisse de leur activité d’entretien, sur des véhicules qui nécessitent moins de maintenance.
Un revenu généré en pleine expansion
Ainsi, le marché des véhicules électriques, incluant la vente de ces véhicules et l’ensemble des services qui en découlent pourrait exploser selon Les Echos Études. En 2016, le chiffre d’affaires total généré a été estimé à 600 millions d’euros en 2016. La part des ventes de véhicules électriques a représenté à elle seule 510 millions d’euros, un chiffre en hausse de 31 % par rapport à 2015. Près de 80 millions ont été dépensés dans le déploiement des bornes de recharge (équipement + installation).
D’après les estimations de Les Echos Études, ce chiffre d’affaires lié à la vente de véhicules électrique pourrait atteindre entre 6 et 8 milliards d’euros d’ici à 2025, auxquels s’ajoutent 100 à 150 millions d’euros d’installation de bornes de recharges et 250 à 350 millions de revenus dus à la vente d’électricité pour les véhicules électriques.