[Vidéo] Essai - Renault Twingo : toujours aussi agile en ville
Commercialisée depuis 2014, la troisième génération de la minicitadine du Losange a été restylée début 2019. Des retouches qui s’accompagnent de l’arrivée d’un « gros » bloc essence de 95 chevaux.
Génération après génération, la Renault Twingo semble faire (un peu) moins tourner les têtes. D’aucuns lui reprochent notamment un style de plus en plus sage (une critique déjà formulée à la sortie de la deuxième génération, ndlr) quand d’autres regrettent une modularité moindre ou le passage à la propulsion…
En réalité, la Twingo – désormais uniquement disponible en cinq portes – a perdu son statut d’icône et de véhicule jeune et économique par excellence en raison d’une concurrence très largement développée. Elle n’est plus seule sur son segment. Ses ennemies jurées sont la triplette franco-japonaise Citroën C1/Peugeot 108/Toyota Aygo, ainsi que les clones du groupe Volkswagen : les Seat Mii, Skoda Citigo et Volkswagen up ! À ce petit monde s’ajoutent les coréennes Hyundai i10 et Kia Picanto, ou encore les Fiat Panda et 500.
En pratique, la petite puce de Billancourt demeure le véhicule du segment A le plus diffusé en France. Selon nos données, au cours des neuf premiers mois de l’année, 38 017 unités ont été immatriculées en France, ce qui lui confère près de 25 % des parts de marché de ce segment. Auprès des flottes, avec 7 320 immatriculations enregistrées sur la même période, la Renault Twingo conserve la cote. Elle est particulièrement appréciée des entreprises et des administrations.
Quelles nouveautés ?
Pour rester dans la course, Renault a choisi d’apporter, début 2019, des modifications d’ordre esthétique et mécanique à son modèle d’entrée de gamme. « Nous nous sommes concentrés sur l’amélioration de la qualité perçue et sur la modernisation de certains aspects » développait alors Mario Polla, chef de projet design chez Renault. Concrètement, cela s’est traduit par « un bouclier aux formes plus sculptées, une calandre au motif horizontal et de nouveaux phares intégrant la signature lumineuse C-Shape », mais aussi par l’apparition de nouveaux coloris et de nouvelles jantes.
Sous le capot (ou plutôt sous le plancher de coffre), la Twingo III n’embarque que des blocs trois cylindres essence. L’entrée de gamme développe 65 chevaux. En milieu de gamme, le 1.0 l SCe affiche 75 chevaux. L’ensemble est coiffé par le 0.9 l TCe de 95 chevaux, pouvant être couplé à la boîte automatique à double embrayage EDC 6. C’est cette dernière déclinaison que nous avons prise en main, en finition haut de gamme Intens.
Polyvalence… limitée
Avec cette version haut de gamme, facturée 16 700 euros, la Twingo promet à son conducteur de s’évader de son quotidien. Malgré les plastiques durs, la présentation de la planche de bord est plutôt flatteuse et l’ambiance point trop austère grâce aux packs de personnalisation disponibles. L’équipement est plutôt généreux pour la catégorie (climatisation automatique, système multimédia avec écran 7 pouces, régulateur-limiteur de vitesse…).
En pratique, quitter une zone urbaine ou périurbaine n’est pas son exercice favori. Si le bloc TCe 95 offre suffisamment de puissance pour évoluer sereinement sur les rocades urbaines ou autres périphériques, les longs périples autoroutiers deviennent vite fatigants. La faute à une insonorisation médiocre et à une direction trop légère à vitesse élevée. Les dépassements sont à anticiper, et sous des conditions climatiques dégradées l’auto – malgré l’électronique réactive – peut vite devenir une savonnette. Bon point en revanche pour la boîte automatique à double embrayage EDC 6, dont la réactivité est sans faille.
Très bon véhicule urbain, la Twingo s’appréciera davantage en flottes avec le bloc 1.0 l SCe de 75 chevaux, plus indiqué pour les courts trajets, tant en termes de consommation que d’émissions de CO2 (100 g/km rejetés contre 108 g/km) et de fiscalité. Le bloc SCe 75 affichant une puissance administrative de 4 CV contre 5 CV pour le TCe 95.