Le 8 février dernier, Cesvi France a ouvert ses portes aux professionnels de l’automobile. L’occasion de revenir sur les nombreuses activités du technocentre qui accompagne les acteurs de la réparation collision.
Tous les mois Cesvi France, technocentre de l’assureur Covéa, réalise un crash test. Objectif : évaluer les coûts de remise en état d’un véhicule choqué, à l’avant comme à l’arrière, à 15 km/h. De cette analyse, d’une durée de 4 mois, découlera la tarification des assureurs. Ces crashs tests sont pour le Cesvi l’occasion de créer l’évènement et d’inviter une centaine de professionnels de l’automobile (constructeurs, assureurs, carrossiers, experts, distributeurs…) à venir découvrir ses activités mais aussi rappeler le rôle non négligeable que joue le centre technique dans la chaine de valeur de la réparation collision. Formation des carrossiers (2500 stagiaires par an), éditions de méthodes de réparation, certifications d’équipements de réparation, conseils et audits…sans nul doute, l’expertise du Cesvi, et de ses 17 ingénieurs et techniciens, cadrent la réparation pour l’optimiser et en limiter les écarts.
Durant la visite, à laquelle Décision Atelier a été dernièrement convié, les professionnels ont pu suivre, sous forme d’ateliers, quelques thématiques qui animent le Cesvi. Comme la réparation des éléments en plastiques, toujours plus nombreux dans la composition des véhicules. Selon le Cesvi et son actionnaire, ces pièces sont encore trop souvent remplacées alors que des solutions de réparation, moins coûteuses, existent. Entre opération de collage ou de soudure, il est dans la plupart des cas possible de remettre en état par exemple un bouclier plutôt que de le remplacer, notamment si la cassure mesure moins de 30 cm et si le plastique est composé de moins de 30 % de talc. Peu de personnes le savent, mais les constructeurs ajoutent, pour des raisons économiques et de gain de poids, du talc dans les plastiques qui composent leurs pièces. Corollaire de cela, les pièces sont plus fragiles et deviennent irréparables…
Des réparations toujours plus « électrifiées »
Autre atelier présenté, celui portant sur la réparation des faisceaux électriques. Là encore trop souvent changés alors qu’il suffit dans la plupart des cas de remplacer uniquement un simple connecteur endommagé lors d’un accident. Le Cesvi a mis au point un ensemble de méthodes permettant l’échange de connecteur réduisant ainsi la facture de 1 500 euros à quelques dizaines d’euros. S’il reste possible de réparer tous les faisceaux d’un véhicule, même ceux servant aux connexions des composants des dispositifs d’aide à la conduite, il est interdit d’intervenir sur les câbles haute tension d’un véhicule électrique qui doivent être impérativement changés.
L’élaboration de méthodes de réparation est une importante activité au sein du Cesvi. Le centre a élaboré, en collaboration avec son équivalent anglais le Thatcham, pas moins de 10 000 fiches méthodes que l’on peut consulter à partir du site web du Cesvi ou directement depuis certains outils de chiffrage. Ces fiches, très didactiques, concernent 300 modèles de véhicules et tous types d’opérations de remise en état.
Le véhicule électrique fait bien sûr aussi partie des sujets. Le Cesvi s’est donné pour mission de former les réparateurs afin qu’ils soient habilités à intervenir sur ce type de véhicules électriques. Le centre est d’ailleurs partenaires du réseau Five Star, proche de Covéa, pour cette mission. Au-delà de cette habilitation, le Cesvi lancera en janvier 2023 une formation sur l’entretien-réparation des batteries haute tension. Futur « point faible » des véhicules électrifiés. Comment les diagnostiquer, les démonter, les entretenir, voir même les réparer en changeant une cellule défectueuse, tel sera le programme des 3 jours de stage qui concernera 10 types de batteries. A noté dans votre agenda que le Cesvi organisera le 21 juin prochain son premier salon partenaires. Entre 200 et 300 personnes y seront présentes.