C’est en Ontario, à Saint-Thomas, que sera construite la troisième usine de batteries pour voitures électriques de Volkswagen.
© Volkswagen AG
Le constructeur allemand a ciblé l’Amérique du Nord, et plus précisément le Canada, pour y implanter la première gigafactory, hors Europe, de son entreprise PowerCO. Le site industriel lui permettra de soutenir ses perspectives de croissance sur le marché des véhicules électriques.
Lors de la présentation de ses résultats financiers le 13 mars, Oliver Blume, président du directoire de Volkswagen Group, a rappelé l’ambition électrique du groupe allemand au cours des prochaines années. Ainsi, entre 2023 et 2027, le groupe prévoit d’investir 180 milliards d’euros en faveur de l’électrification. En parallèle, le groupe poursuit sa stratégie de croissance en Amérique du Nord en choisissant le Canada pour y construire sa première usine de cellules de batteries. « Notre gigafactory canadienne envoie un message clair : PowerCo entend devenir un acteur d’envergure mondiale de la production de cellules de batterie, commente Thomas Schmall, membre du directoire de Volkswagen AG en charge des technologies. Avec cette expansion en Amérique du Nord, nous allons investir un marché-clé pour la mobilité électrique et la production de cellules de batterie, faisant ainsi avancer à grande vitesse la stratégie du groupe à l’échelle mondiale en matière de batteries ».
La structure verra le jour à Saint-Thomas, dans la province de l’Ontario, et produira des cellules unifiées durables à partir de 2027 pour les véhicules électriques des marques du groupe dans la région. Si elle est le premier site de production de cellules de PowerCo en dehors du continent européen, elle sera en réalité la troisième usine du groupe après Salzgitter (en Allemagne) et Valence (en France). Ensemble, ce réseau industriel assurera la montée en cadence du plan produit électrique de Volkswagen Group qui, à travers l’ensemble de ses marques, prévoit d'introduire plus de 25 nouveaux véhicules électriques à batterie d'ici à 2030.
Une aubaine pour le bassin économique local
Cette usine s’inscrit dans un accord général conclu avec le gouvernement du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, en août dernier. Ce protocole d’accord est axé sur la création de valeur en matière de batterie et la sécurisation de l’approvisionnement en matières premières afin de promouvoir la mobilité électrique dans le pays. L’implantation du site industriel dynamisera également le bassin économique local par la création de nombreux emplois comme le souligne Vic Fedeli, ministre du développement économique, de la création d'emplois et du commerce de l’Ontario : « Cet investissement historique réalisé par Volkswagen et PowerCo SE constitue un véritable gage de confiance, et viendra renforcer notre chaîne d’approvisionnement de véhicules électriques fabriqués en Ontario afin de créer de nouveaux emplois bien rémunérés pour les ouvriers de Saint-Thomas et de toute la province. Que ce soit en investissant dans l'acier propre ou en exploitant le potentiel économique de nos minéraux critiques, notre gouvernement entend créer les conditions propices à la réussite des entreprises et des personnes qui œuvrent à façonner l'économie de demain ».
L’Amérique du Nord et plus loin encore
En outre, le groupe entend aussi tirer pleinement parti de tout le potentiel de la région en créant plus de synergies entre les différents territoires du continent. Par exemple, la firme prévoit de développer les usines mexicaines de Puebla et Silao afin de les préparer à la production de véhicules électriques et potentiellement de composants de véhicules électriques tels que les moteurs électriques à partir de 2025.