Le constructeur d'origine suédoise a l'intention de tester d'ici à trois ans des camions à pile à combustible.
Malgré le contexte économique, Volvo Trucks indique avoir traversé l'année 2022 avec succès. De quoi donner au constructeur les moyens de poursuivre ses ambitions d’accompagner sereinement les transporteurs vers la décarbonation et faire un pas de plus pour l'embauche de femmes dans le transport routier de marchandises.
En ce début d’année, Volvo Trucks France a tenu à partager ses vœux avec la presse. Une occasion pour le fabricant suédois de véhicules industriels de rappeler son cap pour les années futures. Si les résultats de Volvo Trucks pour l’année 2022 ne seront publiés que dans quelques jours, la satisfaction est au rendez-vous pour Marcus Hörberg, président de Volvo Trucks France : « Nous avons vendu plus que jamais dans le monde. C’est un record. Nous sommes très fiers. En France, les résultats sont aussi bons malgré le contexte. » Si la performance internationale de Volvo Trucks n'a pas encore été dévoilée, la marque a enregistré dans l'Hexagone une croissance de 9,5 % de ses ventes sur un marché atone. Sa part de marché atteint 14 %, un record selon le président.
Toutes les conditions semblent donc réunies pour que la marque poursuivre la trajectoire « d'œuvrer afin de laisser un monde meilleur aux nouvelles générations ». Cela passe par un programme d’électrification de toutes ses gammes de camions. Engagé vis-à-vis de l’urgence climatique, Volvo Trucks a pour ambition d’avoir un catalogue produits neutre en rejet CO2 en 2040. La marque souhaite abaisser ses rejets de 50 % en 2030.
Pour accompagner ses clients avec sérénité vers la décarbonation, Volvo Truck met en avant son approche « Perfect Match ». Elle propose une solution globale intégrant la définition du véhicule, l’étude de l’infrastructure de recharge et le financement avec sa division Volvo Financial Services. Pour mémoire, Volvo Truck s’est engagé aux côtés de Daimler et de Traton Group pour déployer 1 700 bornes de recharge en Europe d’ici à 2025, « mais cela ne représentera que 10 % des besoins. On montre l’exemple. En France nous collaborons avec des opérateurs », précise la marque.
Le constructeur d'origine suédoise a rappelé son intention de tester d'ici à trois ans des camions à pile à combustible. S’il n’écarte pas la piste de l’hydrogène directement injecté dans un moteur à combustion, cette dernière ne semble pas être prioritaire. La marque est revenue sur les bénéfices de son nouvel essieu arrière électrique qui intègre dans une même unité le moteur électrique et la transmission. L’augmentation ainsi possible du nombre de batteries renforce l’autonomie, ce qui permet d’électrifier également les transports longue distance jusqu’à 500 km.
Vers le zéro déchets
Si Volvo Trucks souhaite que ses véhicules atteignent le zéro carbone, l’objectif concerne aussi ses usines qui devront être certifiées « zéro waste to landfill » (zéro déchet) en 2027. Dès l’an prochain, 16 des 33 sites du constructeur le seront. L’industriel se lance aussi dans le programme Volvo Energy Cares qui aura en charge de gérer le cycle de vie des batteries en les reconditionnant, en les réattribuant vers d’autres applications (notamment dans l’immobilier) et en recyclant les matériaux.
Enfin, Volvo Trucks a indiqué poursuivre son programme Iron Women qui a pour finalité de former des femmes au métier de chauffeur poids lourds. Un programme amorcé en France en septembre dernier en Rhône-Alpes. Cette première session est sur le point de se terminer avec la formation de huit conductrices qui prendront bientôt le volant. De grands transporteurs comme Malherbe ont montré leur intérêt d’embauches. Cinq autres régions, dont Nantes, Toulouse et Colmar, seront concernées par Iron Women cette année.