Les sites de guidage vont devoir mieux informer les automobilistes de l'empreinte carbone de chacun de leur trajet.
© Webfleet - Tomtom
Un décret du 3 août 2022 instaure de nouvelles règles pour les services numériques d'assistance aux déplacements, autrement dit les GPS. Objectif : mieux informer les automobilistes sur l'impact environnemental de leurs déplacements et la mise en place des zones à faibles émissions ainsi que la proposition de trajets moins polluants ou d'alternatives de mobilité.
Pour accompagner la transition des usages vers une mobilité décarbonnée, le gouvernement a décidé, au travers de la loi Climat et résilience, de mieux encadrer les informations délivrées par les applications de guidage telles que Waze, Google Maps, TomTom Navigation mais aussi les systèmes de navigation intégrés à un véhicule. De nouvelles obligations vont progressivement s'imposer à ces spécialistes de la cartographie. Elles sont notamment d'ores et déjà tenues d’informer les usagers des caractéristiques des zones à faibles émissions (zones, exceptions, restrictions) conformément aux données disponibles sur le point d’accès national : transport.data.gouv.fr.
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Pour une prise de conscience environnementale et plus de report modal
Parmi, les nouveautés à venir devront également apparaître clairement les informations environnementales des trajets proposés aux utilisateurs : quantité de gaz à effet de serre (CO2) et autres polluants de l’air (notamment PM10). Pour les itinéraires comprenant des portions routières dont la vitesse est supérieure ou égale à 110 km/h, les services numériques devront proposer à leurs utilisateurs un itinéraire alternatif prenant en compte une baisse de la vitesse de 20 km/h sur ces portions.
Pour encourager le report modal, des messages de sensibilisation pour promouvoir l’usage de mobilités actives ou partagées feront leur apparition. Ainsi, vous devriez voir apparaître régulièrement des phrases telles que « passer de 130 à 110 km/h sur autoroute réduit votre consommation de 20 % », « pour les courts trajets, privilégiez la marche ou le vélo », ou « au quotidien, prenez les transports en commun » avec le #SeDéplacerMoinsPolluer. La proposition d'alternatives à l’usage individuel du véhicule (intégration des données relatives au réseau cyclable, aux aires de covoiturage et au stationnement, au partage de véhicules, de cycles et autres engins de déplacement personnels) est également au programme pour 2023.
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Le décret dispose par ailleurs de mesures de régulation visant à pallier certaines difficultés constatées par des collectivités concernant le respect des restrictions de circulation pour les poids lourds, et des phénomènes de report massif du trafic dans des zones non prévues à cet effet. Il est ainsi prévu la constitution d’une base de données relative à la hiérarchie du réseau routier, afin de qualifier le caractère secondaire ou non d’un tronçon routier. Une information qui sera désormais obligatoire de prendre en compte dans leurs calculs d'itinéraire.