WLTP : bien comprendre ce qui change au 1er septembre
Le nouveau processus d’homologation des véhicules neufs entre en vigueur demain. Le point sur ce qui change pour les constructeurs et les gestionnaires.
Élaborée en réaction au scandale du dieselgate, la norme WLTP (pour Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures) entrera en vigueur le 1er septembre pour tous les véhicules particuliers neufs (en septembre 2019 pour les VUL). Concrètement, cela signifie que tout véhicule devra avoir été testé selon ces procédures plus contraignantes pour pouvoir être commercialisé à partir de demain. Depuis septembre 2017, cette obligation était déjà effective pour tout nouveau modèle commercialisé mais ne s’appliquait pas aux modèles homologués antérieurement.
Une obligation pour le moins contraignante pour les constructeurs puisque ceux-ci doivent refaire passer sur le banc d’essai toute leur gamme en effectuant des mesures différentes selon les équipements et versions. La procédure WLTP tient en effet compte des équipements pouvant modifier la consommation et les émissions comme la taille des jantes ou la présence d’éléments de carrosserie modifiant l’aérodynamisme. Certains constructeurs auraient même pris du retard, à l’instar de Volkswagen, dont près de la moitié des modèles n’ont pas passé les tests WLTP (source Reuters).
Retards de livraison à prévoir
Va-t-on pour autant voir des modèles disparaître des concessions demain ? Certains modèles, sportifs pour la plupart, ont déjà prévu de quitter le marché, comme l’emblématique Subaru WRX STI, descendante de l’Impreza de Colin McRae. Pour les modèles généralistes, la question peut également se poser. La Volkswagen Golf n’est par exemple toujours pas homologuée. Peu de risques néanmoins qu’elle s’efface du catalogue, mais des retards de livraison sont à prévoir d’ici à ce que le constructeur effectue les modifications nécessaires à sa vente.
Un impact fiscal important dès 2019
C’est d’ailleurs là le principal impact à court terme que la mise en place de la norme va avoir pour les gestionnaires. Concernant les aspects fiscaux liés aux émissions de CO2, peu de changement auront lieu à compter de demain. Les émissions prises en compte pour ces aspects restent celles affichées par la norme NEDC corrélée qui, rappelons-le, adapte les mesures obtenues par les procédures WLTP pour qu’elles se rapprochent du cycle NEDC.
En revanche, les choses devraient évoluer début 2019. Au 1er janvier de l’année prochaine, les constructeurs auront en effet l’obligation d’afficher les mesures obtenues par le cycle WLTP. Les autorités restent néanmoins floues sur l’application de ces résultats pour le calcul des taxes et malus. Les données NEDC corrélées pourraient en effet continuer à servir de base jusqu’en 2021. De quoi éviter un chamboulement trop brusque du marché et laisser aux constructeurs le temps de dégainer leurs modèles électriques.