Yamaha arrive en Europe avec une gamme de mobilité électrique dont ce nouveau Booster.
© Yamaha/Yud Pourdieu Le Coz
Yamaha lance sa nouvelle gamme Switch On en France. Le constructeur complète l’offre de ses distributeurs par plusieurs modèles de vélos à assistance électrique, un S-Pedelec et son scooter électrique Neo’s. De quoi constituer une offre complète de mobilité électrique, en attendant la commercialisation d’un scooter équivalent 125 cm3 à l’horizon 2025-2026.
Yamaha lance officiellement en France sa gamme Switch On, qui rassemble vélos à assistance électrique (VAE), S-Pedelec et scooter électrique. Cette dernière constitue une nouvelle famille chez le constructeur japonais et vient enrichir l’offre de ses distributeurs. Centrée sur la mobilité urbaine, cette famille rassemble un vélo de ville, un vélo de route, un VTT, un ebike, un S-Pedelec et un scooter électrique équivalent 50 cm3. Cette gamme devrait être complétée à l’horizon 2025-2026 par un scooter équivalent 125 cm3, inspiré de l’actuel E01, uniquement disponible en partage ou en location chez Troopy. Loin d’être un débutant dans le monde du vélo à assistance électrique, Yamaha bénéficie de 30 ans d’expérience dans le domaine. La firme est l’un des pionniers du secteur et figure parmi les principaux fournisseurs mondiaux de chaînes de traction électriques pour les vélos, avec plus de 5 millions d’unités vendues dans le monde. Yamaha déploie donc aujourd’hui une vraie gamme de mobilité électrique en Europe et notamment sur le marché français.
Partenariat industriel avec Minarelli
La grande nouveauté de cette gamme est le Booster, décliné en VAE et en S-Pedelec. Cette dernière catégorie rassemble les engins à pédales capables d’atteindre une vitesse de 45 km/h. Ces machines doivent donc être immatriculées et ne disposent pas d’une réglementation très favorable en France. En effet, ces S-Pedelec n’ont pas le droit de circuler sur les voies réservées aux vélos. La transformation de la mobilité pourrait cependant favoriser l’évolution de cette législation. Au-delà de cette situation locale, Yamaha croit fermement en l’avenir de cette catégorie de véhicule sur le marché européen. Pour illustrer cette confiance, la marque a choisi d’attribuer le nom de Booster à ce S-Pedelec. Un nom synonyme de succès commercial pour Yamaha, qui a écoulé 1 147 000 scooters thermiques Booster en Europe entre 1990 et 2017. Cependant, ce nouveau Booster des années 2020 est disponible en S-Pedelec (3 699 euros) et en VAE (3 299 euros) classique. Conçu en partenariat avec l’italien Motori Minarelli, cet engin atypique est assemblé dans l’usine bolognaise de ce dernier. De son côté, Yamaha fabrique les motorisations électriques réservées aux cycles (PW Series) dans son usine MBK de Saint-Quentin (Aisne). « Il s’agit d’un projet européen, initié par Yamaha Motor Europe », confirme Altino Lourenco, responsable de la gamme Bike au sein de Yamaha Motor Europe. Cette localisation industrielle devrait permettre à la firme de livrer ses produits « en un mois seulement », souligne le responsable. Un élément important sur un marché en plein développement. En 2021, les ventes de VAE (ebikes) représentaient 23 % des ventes globales de vélos dans l’Europe des 28 et 24 % en France. « L’ebike est en train de prendre le pas sur le vélo classique », remarque Altino Lourenco. Pour s’imposer sur ce secteur prometteur, Yamaha s’appuie sur son réseau de distribution.
85 Yamaha Ebike Experience Center en France
La marque japonaise veut profiter de sa bonne implantation géographique pour déployer sa gamme Switch On au niveau national. « Les concessionnaires doivent être demandeurs », souligne en premier lieu Vincent Thommeret, directeur général de Yamaha Motor France. Actuellement, 85 points de vente du réseau moto sur 210 se sont portés volontaires pour installer cette gamme dans leur showroom. Un nombre qui pourra encore évoluer au gré de la demande. « Rien n’est figé et tout reste ouvert pour nos distributeurs », ajoute le directeur général. Cet engagement se traduit par un avenant au contrat de distribution des deux-roues motorisés et par un investissement global de 5 000 à 7 000 euros. La marque a conçu un corner spécifique, auquel s’ajoutent le matériel d’atelier et la formation, assurée en interne. « Le concept est flexible, afin de s’adapter au marché local. Chaque distributeur pourra déployer son offre en fonction de sa clientèle », précise Vincent Thommeret.
Commercialisation en magasin et en ligne
Parallèlement au déploiement dans le réseau Yamaha, la gamme Switch On sera également disponible sur le site internet de la marque. « La commande en ligne est en test actuellement. Le client pourra être livré chez lui ou en concession mais il devra toujours choisir un distributeur référent », explique le directeur général. Le concessionnaire recevra donc une rémunération quasiment identique lors d’un achat sur internet, même s’il ne livre pas le vélo lui-même. Le dirigeant insiste cependant sur l’importance de la relation entre l’acquéreur et le concessionnaire. « Ces clients doivent savoir qu’ils peuvent compter sur un réseau fiable et compétent, capable de les aider lors de tout problème ». Contrairement aux marques de vélos traditionnelles, Yamaha ne fera pas de collections saisonnières. « Notre production est permanente. Nos concessionnaires n’auront pas un stock à écouler coûte que coûte avant l’arrivée de la collection suivante », remarque Vincent Thommeret. Dès le lancement de la gamme, 2 500 vélos seront disponibles dans les 800 points de vente européens. Yamaha veut s’appuyer sur son réseau, sur ses produits et leur disponibilité pour devenir un acteur majeur de la mobilité urbaine. « Nous avons vocation à être ambitieux », observe Vincent Thommeret. Un réflexe naturel pour l’un des leaders du marché français du deux-roues motorisé.